Le bassin est composé de plusieurs filtres à écoulement vertical afin de limiter l’emprise de la station d’épuration et d’adapter la solution à la forme de la parcelle.
Son fonctionnement est dit « en alternance » afin de bénéficier de périodes d’alimentation succédées de périodes de repos.
L’eau arrivant par bâchée sur les filtres, via un réseau d’alimentation aérien, permet une répartition homogène à la surface du filtre.
Ces lames d’eaux percolent alors verticalement, de haut en bas, à travers une succession de couches de substrat de granulométrie décroissante.
Les eaux, ayant percolées, sont récoltées par le réseau de drainage situé en fond de filtre avant de rejoindre le fossé de rejet via un regard de contrôle.
Le rôle de ces macrophytes, du type roseau, est de maintenir des conditions hydrauliques favorables en assurant une perméabilité du filtre convenable grâce au perçage de la couche de « boue » s’accumulant en surface du filtre. Les rhizomes des roseaux produisent de nombreux rejets permettant de percer cette couche, l’aérant de surcroît, favorisant ainsi la minéralisation de cette « boue » et la transformant en une sorte de terreau.
Ce processus s’apparentant au processus d’humification est également favorisé par les périodes de repos sans alimentation en eau.
Les conditions dans ce filtre sont aérobies, c'est-à-dire en présence d’oxygène, du fait de l’alimentation par bâchée permettant un ressuyage du filtre.
Les interstices entre les grains constituant le substrat sont alors remplacés par de l’air. Cela permet les processus de biodégradation aérobie, agissant sur la pollution dissoute. Par ailleurs, cette aération permet la nitrification, c'est-à-dire la transformation de produits ammoniaqués et de l’ammoniac en nitrite et en nitrate. Cette aération jusqu’au fond du massif est facilitée par des prises d’air au niveau du réseau de drainage par le biais des cheminées d’aération.
Les matières en suspension (MES) sont alors arrêtées d’abord par effet tamisage en surface du filtre pour la majeure partie puis par filtration dans la masse au sein du filtre.
A cette action mécanique de filtration s’ajoute une part de biodégradation de la partie dissoute. Cette biodégradation est réalisée par le biofilm (amas de microflore) présent au sein du filtre et dont la présence est entretenue et facilitée par la rhizosphère des macrophytes.